Rencontre imprévue

Alice finissait une interminable journée de cours. Ca faisait déjà quelques mois qu'elle était arrivé à Chicago mais tous les jours c'était de plus en plus dur pour elle. Pas en ce qui concerne les cours, ça elle gère. Mais son petit ami lui manquait terriblement. Elle avait tellement peur que la distance qui les sépare physiquement finisse vraiment pas les séparer tout court. Ce serait la pire chose qu'il pourrait lui arriver en ce moment. Elle aimerait tellement qu'il vienne la rejoindre. Malheureusement, il était, pour l'instant, retenu à Londres par son travail.
Il y a des jours comme aujourd'hui où l'on ferait mieux de rester couché. Elle sortie de l'université et n'avait aucune envie de rentrer chez elle pour se retrouver seule. Elle avait essayé en vain de joindre Zac et Sarah. Ils devaient surement être occupés et puis de toutes façons elle ne voulait pas les ennuyer avec ses états d'âmes. Après avoir fait une escale au parc, elle decida d'aller au Rockit Bar. Voir du monde lui ferait peut-être du bien puisqu'elle n'avait pas envie d'être seule. Elle regarda l'heure, il était 19h54. Elle se dirigea finalement vers le bar. Quelque part, elle espérait y trouver Zac car elle sait que Sarah ne frequente pas vraiment cet endroit et elle a raison d'ailleurs.
Après 20 minutes de marche, elle aperçut les néons colorés du bar au bout de la rue. Elle hésita un instant avant de continuer sa route. Ce n'est peut-être finalement pas une très bonne idée d'y aller. Elle ferait peut-être mieux de rentrer chez elle tranquillement et de regarder la télé. Mais elle se decida à y aller. Arrivée sous les néons, devant la porte du bar, elle respira un grand coup et poussa la porte. ll n'était pas encore très tard, il n'y avait donc pas beaucoup de monde. Elle preferait comme ça. Elle s'assit et resta quelques instants dans ses pensées, plutôt noires ce soir. La voix rauque et forte du serveur la fit redescendre immediatement sur terre.

- Bonsoir Mademoiselle, qu'est-ce que je vous sert ?

Alice mis quelques secondes à saisir la question. Elle n'était pas venu ici pour boire c'était clair mais alors pourquoi était elle dans un bar ? Elle regardait le serveur sans aucune expression sur le visage et les yeux totalement vide. Vide, oui c'est ça, elle se sentait vide ce soir et depuis quelque temps déjà. Vide sans lui.

- Vous allez bien Mademoiselle ?

Alice essaya de se ressaisir.

- Oui oui ça va merci.

Elle réalisa que ce qui importait surtout le serveur c'était de savoir ce qu'elle voulait boire. Elle repondit sans réfléchir.

- Un whisky coca s'il vous plaît.

Pourquoi avait-elle pris un whisky coca alors qu'elle deteste le whisky ? Elle le savait pourquoi. Il y a deux ans, c'est lui, celui qu'elle aime plus que tout qu'il lui avait fait gouter un whisky coca.
Soudain, elle sentit quelque chose de froid couler sur elle. Elle reprit ses esprits et compris que quelqu'un lui avait renversé un verre dessus. Elle regarda à côté d'elle et tomba nez à nez avec une jeune fille.

- Hé ! Vous pourriez dire pardon !

Alice regarda son t-shirt trempé et le liquide degouliner lentement sur son pantalon.

Une journée de cours finie, enfin ! Alice allait pouvoir se détendre comme elle faisait à chaque fois : un spa maison, une virée au Rockit Bar et une bonne partie de la nuit au Music Box. Voilà comment Alice aimait passer ses soirées. Malheureusement de nombreux devoirs compromettaient fortement ce type de soirées. La rousse décida de les faire au Rockit bar tout en sirotant un verre de Get 27. Voilà une bonne idée qui ne compromettait pas trop sa soirée idéalement pensée.

Voilà Alice parti chez elle pour préparer son spa maison qui rendait la peau si divinement parfaite et relâchait la tension accumulait pendant cette épuisante journée à écouter, à moitié endormie, des profs qui ne se souciaient même pas de savoir si l'un de leurs élèves comprenait quelque chose à leurs cours théoriques et barbants. Après se moment ressourçant et relaxant, Alice prépara ses affaires pour étudier et pour travailler. Bien entendu elle changea de tenue, se recoiffa et se remaquilla. Il fallait être présentable même si c'était pour bosser sur Victor Hugo.

Le Rockit Bar n'était pas très loin de son studio, elle y arriva rapidement. Il devait être 19 heures 45 quand elle s'installa au comptoir et commanda son verre de Get 27. La serveuse ne mit pas longtemps à satisfaire sa demande et Alice en prit une gorgée pour se donner du courage. Elle commença par ce qui était du domaine de l'écrit, car au moins avec ça quand c'est fini, c'est fini. Elle remarqua vite fait une fille qui s'était installée à côté d'elle mais ne lui prêta guerre plus d'attention jusqu'à ce que celle-lui renverse son verre sur ses copies. Elle se retourna en même tant que la demoiselle et celle-ci s'écria :

- Hé ! Vous pourriez dire pardon !

En effet, elle avait le T-shirt et le pantalon trempé et son verre était plein. Alice regarda le sien, l'avait-elle tombé sans s'en rendre compte ? Mais non, il était à sa place et il ne manquait aucune goute de son contenu. Alice lui dit :

- Navrée, mais ce n'est pas moi qui est renversé mon verre sur tes fringues, ni sur mes feuilles d'ailleurs.

Alice jeta un regard en direction de la serveuse qui était entrain d'éponger rapidement et discrétement le comptoir de ce qui ressembler à de la bière.

Alice remarqua que la jeune fille la regardait de haut en bas puis regarda son verre et lui repondit :

- Navrée, mais ce n'est pas moi qui est renversé mon verre sur tes fringues, ni sur mes feuilles d'ailleurs.

Alice resta perplexe. La manière dont elle lui avait répondu confinait presque à l'insolence. Alice et la jeune fille regardèrent en même temps la serveuse qui épongeait le bar. En fait, Alice s'en fichait de savoir qui était la personne qui avait pu renverser son verre. Elle voyait juste qu'elle était trempée et qu'elle allait devoir rentrer chez elle à pied. Autrement dit, elle risque fort de tomber malade. C'était hors de question qu'elle appelle un taxi, elle n'avait pas beaucoup d'argent en ce moment. Elle regarda la jeune fille et lui dit :

- Désolée j'ai cru que c'était toi mais je vois qu'il y eu autant de dégâts pour toi que pour moi. J'espère que c'est pas trop grave pour tes cours.

Alice avait compris que cette jeune fille était une habituée du bar. C'est le genre de fille très jolie qui sont un peu perdues et qui se sentent exister en menant ce genre de vie. Alice avait parfaitement cerné la personnalité de la jeune fille. Elle était tellement jeune et tellement jolie qu'Alice aurait aimé l'aider mais elle ne la connaissait pas et pour nouer un contact cela paraissait assez compliqué.
Alice regardait son verre de whisky sans y toucher, elle n'en avait pas envie. Elle l'examinait comme une boule de cristal en attendant qu'il lui annonce peut-être une bonne nouvelle. Mais la seule chose que ce verre pouvait lui annoncer était un bon mal de tête et un goût absolument infecte. Il fallait qu'elle fasse quelque chose pour ne pas goût à ce mélange qu'elle detestait mais auquel elle serait prête à faire honneur par déséspoir. Alice décida alors d'engager la conversation. Elle se tourna vers la jeune fille.

- Je m'appelle Alice. Je suis à l'Université de Chicago, en filière litteraire.

Alice doutait fortement que ce qu'elle venait de dire pu interesser la jeune fille mais au moins elle a tenté une approche pour faire connaissance.

La demoiselle en face d'Alice eut la même réaction qu'elle : regarder en direction de la serveuse qui épongeait maladroitement le comptoir. Puis, elle la regarda avant de lui dire :

- Désolée j'ai cru que c'était toi mais je vois qu'il y eu autant de dégâts pour toi que pour moi. J'espère que c'est pas trop grave pour tes cours.

Alice regarda tristement ses feuilles toutes trempées par le liquide anonyme que la serveuse avait renversé, on ne pouvait plus rien y lire. Heureusement, il lui semblait que Zac était aussi en première année littéraire, avec un peu de chance elle pourrait faire des photocopies. Et puis même, à quoi cela servirait-il ? A chaque fois qu'Alice essayait de travailler, une gaffe d'elle même ou de quelqu'un d'autre la décourageait. Elle ne croyait plus en rien, elle voulait juste revoir sa famille. Les paroles de sa voisine sortirent Alice de ses rêveries :

- Je m'appelle Alice. Je suis à l'Université de Chicago, en filière littéraire.

Cela fit sourire Alice. Non pas qu'il y eu quelque chose de comique dans la phrase d'Alice mais la ressemblance avec elle même pouvait prêter à de nombreuses confusions. Elle lui répondit avec un joli sourire :

- Je vais me débrouiller pour les cours, ce n'est pas grave. Enchantée Alice ! Je me présente : je m'appelle Alice et je suis à l'université de Chicago en filière littéraire.

Alice remarqua que sa présentation avait fait sourire la jeune femme en face d'elle. Elle lui repondit aussitôt :

- Je vais me débrouiller pour les cours, ce n'est pas grave. Enchantée Alice ! Je me présente : je m'appelle Alice et je suis à l'université de Chicago en filière littéraire.

Alice fut interloquée. Elle resta quelques instants dans un état de flottement intellectuel. Elle se demandait si la jeune femme ne se moquait tout simplement pas d'elle. Elle trouvait cela assez incroyable, même prénom, même université, même filière. Elle reprit ses esprits et un sourire se dessina au coins de ses lèvres. Le sourire de la jeune fille à l'audition de sa presentation avait l'air sincère. Alice croyait donc à cette coincidence assez incroyable. Elle regarda la jeune fille et éclata de rire.Son rire était frais et résonnait dans le bar tel un rire d'enfant. Elle s'exclama :

- C'est totalement incroyable ! Quelle coincidence !

Alice avait toujours le sourire au lèvres et faisait non de la tête ce qui montrait sa surprise. Elle ajouta :

- Enchantée ! Enfin ravie de te connaitre !

Une foule de questions se bousculaient tout à coup dans sa tête. Elle ne savait plus laquelle poser. Elle decida d'en savoir plus sur son parcours.

- Tu viens de Chicago ? Tu es en quelle année à l'université ?

Alice avait encore tout un tas de questions à poser mais elle se contenta de ces deux là pour debuter la conversation avec la jeune femme. L'impropabilité de cette rencontre avait fait oublier à Alice ses problemes. Elle était tellement surprise de ces ressemblances qu'elle ne pensait plus aux raisons pour lesquelles elle s'était retrouvée seule, dans ce bar, en tête à tête avec un verre de whisky, chose qu'elle detestait. Cette rencontre imprévue était surement salvatrice pour Alice.

Au début, sa "jumelle de prénom" parut très peu convaincue par les paroles de notre roussette. puis, petit à petit, elle parut moins méfiante. Puis finalement, un large sourire se dessina sur ses lèvres. Le reste s'enchaîna très vite, tout comme les paroles de la seconde Alice :

- C'est totalement incroyable ! Quelle coïncidence ! Enchantée ! Enfin ravie de te connaitre ! Tu viens de Chicago ? Tu es en quelle année à l'université ?

Alice ignorait qu'une personne était capable d'enchaîner aussi rapidement des phrases, mais Alice² lui avait prouvé que c'était possible. Miss Johan mit quelques temps pour se repasser les paroles au ralenti dans sa tête, puis elle décida avec le sourire de répondre à ses deux questions :

- Non, moi je viens de New-York : la ville qui ne dors jamais. Et actuellement je suis en première année de littéraire. Et toi ?

Cette fille avait l'air très sympa, quoi de plus normal quand on s'appelle Alice me direz-vous ? C'était certainement le début d'une belle amitié entre les deux Alice, après tout, tant de points communs ne peuvent conduire qu'à une très jolie histoire qui n'aura j'espère jamais de fin.

- Non, moi je viens de New-York : la ville qui ne dors jamais. Et actuellement je suis en première année de littéraire. Et toi ?

Alice s'était rendue compte qu'elle avait impressionné la jeune rousse par son débit de parole. C'est vrai elle avait enchainé pas mal de phrases. Mais c'était Alice, bavarde avec un débit de paroles extraordinaire. New-York, cette ville avait toujours fait rêver Alice, elle esperait pouvoir y aller un jour. Alice regarda la jeune femme, lui souria et repondit :

- Je viens de Londres ! Et je suis en deuxième année, filière littéraire ! Désolée parfois je parle un peu vite, j'ai un debit de parole impressionnant ! ( Elle souria à la jolie rousse) On a pas mal de point communs ! C'est incroyable cette rencontre !

Alice était facinée. Que de rencontres imprevisibles ces derniers temps. Alice adorait faire de nouvelles rencontres. Elle était très sociable et aimait la solitude autant que la compagnie. Il faut dire que sur ce coup, elle avait fait très fort. Rencontrer une jeune femme qui se nomme Alice, qui est dans la même université et dans la même filière. Alice fut interrompu dans ses pensées par une voix masculine.

- Vous n'avez pas touché à votre verre Mademoiselle ! Vous voulez que je vous reserve quelque chose d'autre ?!

Alice resta deconnectée quelques secondes. Enfin, elle regarda le jeune homme et repondit :

- Juste un verre d'eau s'il vous plait et je paye le verre d'alcool ! Combien je vous dois ?

Un homme un peu plus âgé passa alors devant le jeune homme, regarda Alice et lui lança cette phrase :

- Laisse c'est pour moi Jolie Brune ! ( Le barman souria )

Alice equarquilla les yeux et le regarda s'eloigner. Elle n'en croyait pas ses oreilles, en une phrase il avait reussi à la tutoyer et à l'appeler « jolie brune ». Alors là, c'était quand même le comble de l'impolitesse. Alice detestait ce genre de type. On voyait bien qu'Alice n'était pas habituée à venir ici seule. En revanche, la jeune rousse n'avait pas l'air choquée comme Alice.

- Non mais je rêve là ! Il est pas gêné celui-là ! ( Alice se retourna vers la jolie rousse ) Désolée mais je trouve ça insupportable ce genre de mec ! Bref ce n'est pas grave revenons à notre conversation ! ( Elle decrocha un grand sourire ) Ecoute je suis vraiment enchantée de faire ta connaissance et surprise par tous ces points communs ! Il y a tellement de questions que je veux te poser ! Je suis très bavarde et j'adore rencontrer de nouvelles personnes mais je vais essayer d'aller doucement promis ! ( Elle fit un petit sourire complice à Alice ) Pourquoi est-tu venue étudier à Chicago ? Il y a plein d'université brillante à New-York non ? Ah c'est peut-etre parce-que tes parents ont demenagé ?! ( Alice se mordit la lèvre inferieure ) Désolée je suis un peu maladroite parfois ! Non seulement je parle vite et beaucoup, je fais les questions / reponses et je pose des questions assez personnelles dont les reponses ne me regardent pas !

Alice était gênée d'avoir posé cette question à la jolie jeune femme. C'était terriblement indiscret. Il y avait peut-être d'autres raisons à la venue de sa « jumelle de prenom » à Chicago. Parfois Alice se laissait un peu trop emporter par sa curiosité.

- Excuse-moi pour ma maladresse et mon indiscrétion! Tu n'as peut-être pas envie de parler de ça ! Je me laisse un peu trop emporter des fois !

Alice avait comme présentie que sa nouvelle connaissance n'était pas à Chicago de gaïété de coeur et ne s'y plaisait pas vraiment. Elle se sentie vraiment mal à l'aise tout d'un coup. Elle essaya de continuer la conversation comme elle put.

- Ca fait longtemps que tu vis à Chicago ? Moi je suis là depuis ma rentrée en première année ! J'aime bien cette ville mais c'est dur d'être loin de chez soi ! En tout cas depuis que je suis là, j'ai rencontré des gens supers ! Et toi, tu connais beaucoup de monde ici ? L'université te plait ? On a peut-être des connaissances en commun ! ( Alice souria ) J'avais promis d'aller doucement mais je peux pas m'en empêcher, il faut que je parle ! ( Alice laissa echapper un petit rire )

Alice esperait ne pas avoir trop heurté la jeune femme par sa question. Très contente d'avoir fait sa connaissance, Alice était presque sûre que les deux « jumelles de prenom » pourrait bien s'entendre.

- Je viens de Londres ! Et je suis en deuxième année, filière littéraire ! Désolée parfois je parle un peu vite, j'ai un débit de parole impressionnant ! On a pas mal de point communs ! C'est incroyable cette rencontre !

Les deux Alice se sourirent mutuellement. Cette fille était vraiment sympa malgré son flot incessant de paroles débitées à une allure grandiose. Mais Miss Johan arrivait à suivre le mouvement si elle se concentrait. Alice "la rousse" sourit encore plus lorsque qu'un homme fit une remarque osée à Alice "la brune". On voyait bien que la première était une habituée du bar comparé à la seconde. La brunette se retourna vers la roussette et lui dit avec son éternel sourire :

- Non mais je rêve là ! Il est pas gêné celui-là ! Désolée mais je trouve ça insupportable ce genre de mec ! Bref ce n'est pas grave revenons à notre conversation !

Écoute je suis vraiment enchantée de faire ta connaissance et surprise par tous ces points communs ! Il y a tellement de questions que je veux te poser ! Je suis très bavarde et j'adore rencontrer de nouvelles personnes mais je vais essayer d'aller doucement promis !

Pourquoi est-tu venue étudier à Chicago ? Il y a plein d'université brillante à New-York non ? Ah c'est peut-être parce-que tes parents ont déménagé ?! Désolée je suis un peu maladroite parfois ! Non seulement je parle vite et beaucoup, je fais les questions / réponses et je pose des questions assez personnelles dont les réponses ne me regardent pas !

Notre Alice avait en effet perdu son sourire en entendant la question posée. Comme à chaque fois qu'on lui posait cette question d'ailleurs. Miss Watson parût s'en rendre compte et dit :

- Excuse-moi pour ma maladresse et mon indiscrétion! Tu n'as peut-être pas envie de parler de ça ! Je me laisse un peu trop emporter des fois !

Bah, elle n'était pas la première qui lui posait cette question. Généralement, Alice éludait discrètement la question. Mais là c'était différend, les nombreux point commun entre les deux filles rendaient Alice en confiance. Mais avant qu'elle est put parler, la brunette reprit :

- Ça fait longtemps que tu vis à Chicago ? Moi je suis là depuis ma rentrée en première année ! J'aime bien cette ville mais c'est dur d'être loin de chez soi ! En tout cas depuis que je suis là, j'ai rencontré des gens supers ! Et toi, tu connais beaucoup de monde ici ? L'université te plait ? On a peut-être des connaissances en commun ! J'avais promis d'aller doucement mais je peux pas m'en empêcher, il faut que je parle !

L'autre Alice avait déjà retrouvé son sourire, ce qui n'était pas le cas de Miss Johan. Elle inspira un bon coup puis dit avec une petite voix vacillante :

- Pour la question ce n'est pas grave, on me la pose tout le temps. En fait je ne suis pas ici parce que j'en ai envie, on m'y a forcé. Tu vas certainement te demander pourquoi. Eh bien il y a 5 ans, c'est à dire quand j'avais environ 13 ans, j'ai fait une énorme connerie, quelque chose d'irréparable. Mes parents m'en ont voulu, m'en veulent encore et m'en voudront toujours. Après cela j'ai eu une très mauvaise réputation dans mon quartier, au collège et plus tard au lycée, amplifiée par mes fréquentations et mes habitudes de vies. Mon bac en poche, ils m'ont forcés à venir ici uniquement pour leur petit confort. Je suis ici depuis la rentrée. Ouais, je connais un peu de monde enfin surtout les mecs si tu vois ce que je veux dire. Je déteste cette université, je déteste cette ville et je compte bien partir d'ici le plus vite possible. J'irais les chercher même si je dois les enlever de la maison et on s'installera ensemble ... tout les trois.

Sa dernière phrase, Alice l'adressait plus à elle-même qu'à son interlocutrice. Elle sentait ses larmes monter aux yeux et d'un coup, elle but culs sec son verre d'alcool. Puis elle se retourna vers Alice et se força à faire un sourire faux.

Alice n'attendit pas longtemps la reponse de la jeune femme. Elle prit la parole avec une voix à pein audible, comme si elle allait s'évanouir.

- Pour la question ce n'est pas grave, on me la pose tout le temps. En fait je ne suis pas ici parce que j'en ai envie, on m'y a forcé. Tu vas certainement te demander pourquoi. Eh bien il y a 5 ans, c'est à dire quand j'avais environ 13 ans, j'ai fait une énorme connerie, quelque chose d'irréparable. Mes parents m'en ont voulu, m'en veulent encore et m'en voudront toujours. Après cela j'ai eu une très mauvaise réputation dans mon quartier, au collège et plus tard au lycée, amplifiée par mes fréquentations et mes habitudes de vies. Mon bac en poche, ils m'ont forcés à venir ici uniquement pour leur petit confort. Je suis ici depuis la rentrée. Ouais, je connais un peu de monde enfin surtout les mecs si tu vois ce que je veux dire. Je déteste cette université, je déteste cette ville et je compte bien partir d'ici le plus vite possible. J'irais les chercher même si je dois les enlever de la maison et on s'installera ensemble ... tout les trois.

A la suite de cette réponse, Alice était gênée et mal à l'aise à la fois. Cette fille, qu'elle connaissait depuis à peine un quart d'heure, venait de lui devoiler une partie apparament douloureuse de sa vie. Bien que l'autre Alice ait voulu cacher les larmes qui ne demandaient qu'à couler en finissant son verre cul sec, notre brune les avait vu. Alice avait été assez choquée lorsque la jeune rousse declara cette phrase : " Ouais, je connais un peu de monde enfin surtout les mecs si tu vois ce que je veux dire. " Malheureusement, Alice voyait très bien ce qu'elle voulait dire... Une jeune femme si jeune, si fraiche et si jolie... On paye toujours les erreurs du passé, et Alice en avait la preuve sous ses yeux. Comment cette jeune femme qu'elle avait en face d'elle pouvait-elle se donner comme ça à des hommes. Evidemment, ce n'était pas de sa faute. Ce qui torturait le plus Alice c'était l'attitude des parents. Pour leur reputation et leur petit confort, ils avaient envoyé leur fille à Chicago, au lieu de l'aider, ils l'ont evincé de leur vie. Mais comment des parents peuvent avoir un comportement comme ça. Cette rencontre qui pendant quelques minutes avait agayé sa soirée, commençait à la replonger dans ses idées noires du début. Alice était soudain absolument dégoutée du comportement des gens, de la souffrance, de la tristesse et surtout des erreurs que l'ont doit payer le prix fort et qui reste à jamais gravées en nous comme si elles étaient marquées au fer rouge. La jeune femme était si jeune quand elle a commis cette erreur, 13 ans, ce n'est peut-être même pas encore l'adolescence. Comment ses parents n'ont pas pu lui pardonner ? Trop de questions venaient embrouiller l'esprit d'Alice. Elle n'osait plus ouvrir la bouche. Elle avait fait une gaffe en posant cette question et elle s'en voulait. Alice eut soudain un point au coeur. Elle appela le barman et décida de se commander quelque chose de fort. Finalement, elle prit un whisky pur avec des glaçons. Oui, elle detestait le whisky mais peut-être que pour une fois il aurait des vertus apaisantes pour la jeune femme. Alice avait maintenant son verre dans les mains. Elle hésita un peu avant de le boire mais il y avait trop de souffrance et de tristesse en elle maintenant. Ce n'était plus le moment d'hésiter. Elle prit son verre et le bu cul sec comme l'avait fait la jolie rousse quelques minutes auparavant. Une fois qu'elle l'avait bu, Alice fit une grimace qui fit comprendre que le wisky c'était vraiment pas son truc. Elle en commanda un autre. En attendant, Alice plonga son regard sur le comptoir du bar, la tête entre les mains. Et là, tout ressurgit, son père, l'abandon, son frère... Tous les mauvais souvenirs liés à son passé mais qui la hantent toujours et qu'elle essaie peniblement de combattre et de surpasser. Une autre phrase de la jeune femme l'avait marquée : "J'irais les chercher même si je dois les enlever de la maison et on s'installera ensemble ... tout les trois." Alice avait eu l'impression que c'était une reflexion à voix haute qu'avait fait la jeune femme. Cette phrase elle se la destinait surement plus à elle-même qu'à Alice. " Tout les trois " c'est ça qu'Alice ne comprenait pas. Elle ne parlait surement pas de ses parents. Evidemment, elle se garda bien de poser la question. Son autre verre était servi. Alice était toujours dans la même position sauf que maintenant, elle regardait son verre. Elle l'observait même, comme si dedans, il y avait peut-être des reponses à ses questions. Elle savait bien qu'il n'y avait aucune reponse, et qu'il n'y en aurait jamais. Alice sentait que la jolie rousse la regardait. Elle était de plus en plus mal à l'aise et n'osait même plus la regarder. En fait elle ne savait plus de quoi elle avait envie. Partir, rester, boire, parler... elle ne savait pas. Finalement, toujours en fixant son verre, Alice lacha cette phrase d'une voix faible :

- Je suis désolée...

Désolée, c'était bien moins de ce qu'Alice était. Elle n'était pas désolée, c'était pire mais elle ne trouva pas les mots pour le dire à la jeune femme.

- Excuse-moi...

Suivit les paroles d'Alice un grand silence, où chacune n'osait se regarder en face. La brune semblait réfléchir au paroles de la rousse, tout cela avait assombrit son visage pourtant si joyeux quelques minutes plus tôt. Alice J. s'en voulait d'avoir partageait une partie douloureuse de son passé avec la jeune femme, tout cela avait fortement brisait la conversation joyeuses des deux Alice. Sa "jumelle de prénom" but d'un coup sec son verre de whisky, faisant une grimace qui en disait long sur ses goûts en matière d'alcool. Mais elle commanda un autre verre, Alice fit de même. Maintenant, les réflexions d'Alice W. semblaient plutôt personnelles, Alice J. se garda bien de poser la question de peur de briser une nouvelle fois le feeling. Finalement, ce fut la jolie brunette qui rompit le silence en disant d'une voix faible :

- Je suis désolée... Excuse-moi...

Alice J. eut un timide sourire. Elle était désolée et s'excusait, pourquoi ? Elle n'avait rien fait de mal, la faute venait plutôt de notre jolie rousse. Si elle n'avait pas voulu en parler elle aurait éludé la question sans autres formalités. C'est que qu'elle s'empressa de lui répondre avec une voix plus assurée que précédemment :

- Pourquoi t'excuses-tu ? Il n'y a pas de mal, tu ne pouvais pas savoir. Si j'avais voulu ne pas répondre à ta question je me serais tus. D'ailleurs c'est à moi de m'excuser. j'ai plombé la conversation avec mes problèmes mineurs alors que je ne suis pas à plaindre et que tu as certainement toi aussi des ennuis sans avoir à te préoccuper des miens. Je suis désolée ...

- Pourquoi t'excuses-tu ? Il n'y a pas de mal, tu ne pouvais pas savoir. Si j'avais voulu ne pas répondre à ta question je me serais tus. D'ailleurs c'est à moi de m'excuser. j'ai plombé la conversation avec mes problèmes mineurs alors que je ne suis pas à plaindre et que tu as certainement toi aussi des ennuis sans avoir à te préoccuper des miens. Je suis désolée ...

Alice fut soulagée lorsqu'elle entendit la jolie rousse lui repondre. Elle fut surprise pas ses paroles. Alice J. n'avait pas s'excuser, ce qu'elle vivait été très dur et Alice comprenait parfaitement. Non, c'était à Alice W. de s'excuser d'avoir poser cette question stupide. Alice regarde la jeune rousse.

- Non ne t'excuse pas ! Tout le monde a ses problemes mais j'ai compris que ce tu vis est très dur ! C'est moi qui n'aurait pas du poser cette question. Ce n'est pas toi qui a pombé la soirée c'est moi et j'en suis désolée.

Alice essaya de faire disparaitre ses idées noires de tout à l'heure. C'était trop bête que les deux jeunes femmes soient mal à l'aise alors qu'elle s'entendaient plutôt bien. Alice eut une idée.

- Ecoute, oublions ce passage de la soirée si tu veux bien ! Je trouve qu'on s'entend plutôt bien et ça me ferait plaisir qu'on continue à discuter, si ça te fait plaisir à toi aussi bien sûr ! ( Alice souria timidement ) Je te propose qu'on prenne un dernier verre ici et après on va en boite si tu veux ?!

Alice n'allait en boite que rarement et toujours avec Zac ou son meilleur ami. Mais, elle pensait que ça ferait peut-être plaisir à Alice J. . Ca peut toujours être sympa. Il est vrai qu'Alice avait déjà un peu bu, mais il ne faut pas croire, elle tenait très bien l'alcool. En attendant, Alice essaya de réengager la conversation.

- Tu as un petit ami ?! Tu as des passions dans la vie ?

Alice tenta de reprendre la conversation comme elle put. Elle esperait que les deux questions qu'elle venait de poser n'aller pas faire le même effet que la précédente. Mais bon, il fallait bien parler. Alice avait quand même hésité avant de poser d'autres questions et puis finalement, elle avait décidé de prendre de le risque.

- Non ne t'excuse pas ! Tout le monde a ses problèmes mais j'ai compris que ce tu vis est très dur ! C'est moi qui n'aurait pas du poser cette question. Ce n'est pas toi qui a plombé la soirée c'est moi et j'en suis désolée.

Peut-être qu'elle avait raison, que ce qu'Alice vivait était très dur. Ou peut-être pas ... Non, elle avait beaucoup de chance d'avoir la vie qu'elle a. Peu de personnes peuvent se vanter d'avoir 18 ans et avoir vécu autant de choses dans leur vie. De plus Alice n'était pas délaissée, elle savait qui se trouvait derrière elle et attendant impatiemment son retour. Ils se comptaient sur les doigts d'une main, mais c'était suffisant. Alice sourit timidement pendant que l'autre Alice reprit :

- Écoute, oublions ce passage de la soirée si tu veux bien ! Je trouve qu'on s'entend plutôt bien et ça me ferait plaisir qu'on continue à discuter, si ça te fait plaisir à toi aussi bien sûr ! Je te propose qu'on prenne un dernier verre ici et après on va en boite si tu veux ?!

Alice hocha la tête en signe d'approbation, une sortie à la Music Box lui changerai les idées. Elle pensait la même chose que sa jumelle, elles s'entendaient super bien et c'était rare avec Alice ses derniers temps. Elle s'engueulait un peu avec tout le monde et même si elle avait ses raisons, c'était pas super pour l'humeur. La brune reparla :

- Tu as un petit ami ?! Tu as des passions dans la vie ?

Les yeux d'Alice retrouvèrent leur tristesse. Oui, elle avait eu un mec, même si il était une des raisons de son départ pour Chicago. Elle tira une photo de son sac tout en disant :

- Oui, j'ai eu un mec. C'est le seul de ma vie que j'ai eu, ça fait 5 ans qu'on était ensemble ! Regarde, c'est la photo la plus récente que j'ai, juste avant mon départ de New-York :
Spoiler:
Mes parents m'ont interdit de le revoir, c'est en partie pour ça qu'ils m'ont envoyé ici. On était donc dans une relation libertine si tu vois le genre. Mais le mois dernier, un chauffard a percuté son scooter et il est mort ...

Alice tourna la tête, il ne fallait pas qu'elle montre sa tristesse à sa voisine. Elle était chanceuse et elle le savait. A quoi bon remuer mes les mauvais moments passés ? Elle n'avait plus que deux bonnes raisons de retourner à New-York, deux raisons essentielles dans sa vie. Bref, elle avait reprit un verre, cette fois-ci de vodka, qu'elle vida d'un trait encore une fois. Dans ce genre de situation, l'alcool est votre meilleur ami.

Alice était contente d’avoir réussi à dissiper le malaise entre les deux jeunes femmes. Mais, les yeux de la jeune rousse se remplirent à nouveau de tristesse lorsqu’elle entendu la question d’Alice. Alice se mordit la lèvre inférieure et se demanda si elle avait encore fait une gaffe. Quand Alice J. se mit à farfouiller dans son sac, Alice W. pensait qu’elle voulait partir, mais pas du tout. Elle tira de son sac une photo qu’elle tendit à Alice. Alice prit le photo et se mit à la regarder. C’était une très belle photo. Alice J. attendit quelques secondes avant de reprendre :

- Oui, j'ai eu un mec. C'est le seul de ma vie que j'ai eu, ça fait 5 ans qu'on était ensemble ! Regarde, c'est la photo la plus récente que j'ai, juste avant mon départ de New-York. Mes parents m'ont interdit de le revoir, c'est en partie pour ça qu'ils m'ont envoyé ici. On était donc dans une relation libertine si tu vois le genre. Mais le mois dernier, un chauffard a percuté son scooter et il est mort ...

La dernière phrase que prononça la jeune rousse percuta Alice. Alice J. avait dit cela sans pleurer, en contrôlant parfaitement ses émotions et ses larmes ce qui fit que cette phrase choqua encore plus notre brunette. En effet, Alice avait encore gaffé. En même temps, elle ne pouvait pas deviner que chez la jolie rousse il y avait pas mal de sujet sensibles. Alice regardait encore la photo. Ils allaient bien ensemble, pensa-t-elle. Alice leva enfin les yeux de la photo et vit que sa voisine était complètement tournée de l’autre côté. Elle ne voulait surement qu’Alice W. voit ses yeux pleins de larmes. Alice souffla un bon coup discrètement. C’était beaucoup de drames en une soirée pour elle. Tout en lui redonnant la photo, Alice dit d’une petite voix :

- Je suis désolée encore une fois… Décidement, il vaudrait mieux que je me taise ce soir … Tiens, vous étiez magnifiques en tout cas …

Alice J. reprit la photo. Alice W. se rendit compte à quel point la vie de sa voisine avait dû être difficile jusqu’à lors. Cette jeune fille était vraiment très courageuse. Alice W. commençait à comprendre maintenant le comportement de la jeune rousse. Il fallait bien qu’elle trouve un échappatoire, un moyen d’exister, de survivre. Alice W. aurait aimé en savoir un peu plus sur les malheurs d’Alice J. pour essayer de l’aider mais elle avait tellement peur de la froisser.

- Je suis désolée de remuer le couteau dans la plaie mais … pourquoi tes parents t’ont interdit de le revoir ? Sur la photo tu as l’air si heureuse et vous aviez l’air si bien ensemble ?

Alice se rendit compte tout à coup qu’elle avait fait preuve de beaucoup d’indiscrétion à l’égard de sa voisine. Avant qu’Alice J. ne réponde, elle ajouta :

- Ma question est très indiscrète, Excuse-moi ! Si tu ne veux pas y répondre, je comprendrais très bien … Et puis si tu ne me répond pas, on file direct à la Music Box ( Alice essaya péniblement de décrocher à sa voisine un jolie sourire de compassion )

- Je suis désolée encore une fois… Décidément, il vaudrait mieux que je me taise ce soir … Tiens, vous étiez magnifiques en tout cas …

Alice reprit la photo. Elle la contempla quelques secondes, caressa la tête du garçon avec son pouce puis rangea soigneusement la photo dans une sorte de mini-album qui se trouvait dans son sac. Puis, Alice W. reprit :

- Je suis désolée de remuer le couteau dans la plaie mais … pourquoi tes parents t’ont interdit de le revoir ? Sur la photo tu as l’air si heureuse et vous aviez l’air si bien ensemble ?

Alice n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche que déjà sa voisine recommençait à émettre un flot de paroles :

- Ma question est très indiscrète, Excuse-moi ! Si tu ne veux pas y répondre, je comprendrais très bien … Et puis si tu ne me répond pas, on file direct à la Music Box.

La brune lui lança un sourire de compassion qu'on aurait pu prendre pour de la pitié. Alice en voulait pas de la pitié des gens, elle ne faisait pas pitié. Elle ne savait pas s'il fallait dire la raison de l'interdiction de le revoir. A part sa famille personne n'était au courant des raisons de son "exil" à Chicago. Que faire ? Il fallait qu'elle se libère de se poids, de toute façon ça finirait bien par se savoir un jour ou l'autre alors autant que ça se sache dès maintenant :

- Je vais te le dire, mais promet moi que cela reste entre toi et moi. Je t'ai parlé d'une grosse connerie que j'avais fait quand j'avais 13 ans. C'est avec lui que je l'ai fait. J'ai .... c'était déjà mon petit ami depuis un mois à l'époque des faits. Justement pour fêter nos un mois de couple, on a couché ensemble. Ce n'était pas ma première fois avec lui mais cette fois là on n'avait plus de capotes, donc on s'est débrouillé sans. Mais voilà, j'ai appris sept mois plus tard que j'étais enceinte de lui. J'avais fait un déni de grossesse et maintenant je en pouvais plus revenir en arrière. J'ai accouché normalement et j'ai eu deux beaux bébés. Mes parents ne connaissaient pas le père mais on bien voulu que je garde les enfants. Je leur ai présenté le jour de la remise des diplômes et au début ça allait, mais ils ont fait une recherche et ont découvert son casier judiciaire? Interdiction de le revoir ainsi que mes enfants, ils m'ont donc envoyés ici. Regarde mes jumeaux, ils s'appellent Morgan et Angélique :

Spoiler:

Alice avait tiré deux autres photos de son sac et les tendait maintenant vers sa voisine.

Alice avait l’impression que sa question n’était pas le bienvenue auprès de la jolie rousse. Mais Finalement,, après quelques instants de réflexion, Alice J. ne tarda pas à lui répondre.

- Je vais te le dire, mais promet moi que cela reste entre toi et moi. Je t'ai parlé d'une grosse connerie que j'avais fait quand j'avais 13 ans. C'est avec lui que je l'ai fait. J'ai .... c'était déjà mon petit ami depuis un mois à l'époque des faits. Justement pour fêter nos un mois de couple, on a couché ensemble. Ce n'était pas ma première fois avec lui mais cette fois là on n'avait plus de capotes, donc on s'est débrouillé sans. Mais voilà, j'ai appris sept mois plus tard que j'étais enceinte de lui. J'avais fait un déni de grossesse et maintenant je en pouvais plus revenir en arrière. J'ai accouché normalement et j'ai eu deux beaux bébés. Mes parents ne connaissaient pas le père mais on bien voulu que je garde les enfants. Je leur ai présenté le jour de la remise des diplômes et au début ça allait, mais ils ont fait une recherche et ont découvert son casier judiciaire? Interdiction de le revoir ainsi que mes enfants, ils m'ont donc envoyés ici. Regarde mes jumeaux, ils s'appellent Morgan et Angélique :

Une cascade de mot se déversa de petite bouche. Alice n’en revenait pas. On aurait dit que la jeune rousse avait un fardeau dont elle voulait se délester. La jeune rousse avait donné à Alice tellement d’information que tout semblait s’embrouiller dans sa tête. Lorsque Alice J. eut fini de parler, tout redevint clair peu à peu pour Alice. Elle n’en revenait pas. Cette jeune femme d’à peine 18 ans qu’elle avait en face d’elle avait deux jumeaux. Elle les a eu à 13 ans lors de sa première fois avec l’homme de la photo. Alice se demandait simplement si elle n’était pas entrain de rêver. Comment à 18 ans à peine peut-on avoir vécu autant de choses ? Enfin c’est vrai qu’Alice n’avait pas eu une enfance facile non plus mais avoir des enfants à 13 ans… La jeune rousse lui tendait maintenant deux autres photos qu’elle avait tiré de son sac. Alice eut un petit temps de réaction puis saisit les deux photos. C’était les jumeaux d’Alice J. . Elle regarda les deux bouts de chou. On aurait dit deux petits anges. Alice était complètement ébahit devant les deux petits monstres qu’elle avait sous les yeux. Ils étaient tellement beaux. Alice contempla les photos pendant cinq bonnes minutes. Lorsqu’elle les rendit à sa voisine, elle lui souria.

- Ils sont magnifiques ! On dirait deux petits anges ! Je comprend mieux maintenant pourquoi tu n’es pas bien ici et que tu ne désire qu’une seule chose, rentrer à New York. C’est terrible comme histoire … je ne sais pas comment tu peux supporter tout cela. Mais permets moi une question, qui garde tes enfants ? Tu es toujours en contact avec eux ?

Alice regardait la jeune femme frêle qu’elle avait en face d’elle et pensait qu’elle était vraiment courageuse et forte. Elle ne pouvait lui souhaiter que du bonheur après tout ce qui lui était arrivé. Elle se demandait si elle aurait été aussi forte s’il lui était arrivé tout ça. Mais elle ne préférait pas y pense. Il est clair qu’elle ne l’aurait sûrement pas supporté. Alice était pensive, elle n’aurait jamais imaginé que de telles situations puissent arriver. Alice décida de se commander un autre verre. Finalement, elle n’était pas si sûre d’aller à la Music Box. Premièrement parce-qu’elle commençait à être légèrement alcoolisée et puis parce que toutes ces nouvelles et la souffrance de la jolie rousse ne la rendait pas très joyeuse. Mais elle décida de ne rien dire pour l’instant, elle attendait la réponse de sa voisine et son verre de Get27.

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Rencontre imprévue

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